Virée Automne 2023
Suite Art.997
Ce 19 septembre, nous nous réveillons dans le champ des chèvres à Fontans. Nous ne verrons pas les propriétaires des lieux finalement, mais nous rencontrons toute une flopée de pèlerins de Saint Jacques qui, après avoir marché de bon matin, font une halte avant de reprendre le Chemin.
Du coup nous engageons la conversation et leur racontons nos mésaventures lorsque nous étions à leur place, en 2018. Un moment sympathique avant de repartir ! Sur la route, nous croisons plusieurs groupes de pèlerins, bien courageux car il pleut, ce qui nous rappelle des souvenirs mémorables !
Vierge noire ? sur le bord de la route (je n'ai aucune information dessus)
Nous roulons vers Sainte Eulalie en Margeride où nous comptons déjeuner à bord avant d’aller découvrir l’endroit. Nous sommes dans la seule réserve de Bisons d’Europe en France !
Pour la visiter, il faut réserver par téléphone (04 66 31 40 40). La calèche pour arpenter les chemins de la réserve est devant nous et la jeune fille qui va nous conduire, est bretonne ! Ils sont partout ces bretons !
Les passagers étant là, la calèche s’ébranle sous la baguette de notre conductrice qui s’avère être une gentille et passionnante bavarde ! Elle nous raconte comment elle est arrivée là et son quotidien dans cette réserve. Et puis elle nous raconte l’histoire des bisons. Comment à la fin du moyen-âge, les défrichements, la déforestation et l’élevage d’animaux domestiques en sous-bois furent préjudiciables aux bisons.
À la fin du XVIIIème siècle, le bison sauvage ne se trouve plus que dans la grande forêt Polonaise (de Bialowieza). L’espèce est fragile et la Première Guerre mondiale aura raison d’elle puisqu’en 1921 le bison à l’état sauvage n’existe plus en Pologne.
Puis, en 1923, lors d’un congrès international pour la protection de la nature à Paris, le zoologiste polonais Yan Sztolcman, propose d’étudier un plan de sauvetage et de protection du bison d’Europe. L’assemblée adopte l’idée. De nouvelles réserves sont créées en Pologne mais une épidémie de fièvre aphteuse en 1953, fait plusieurs victimes parmi les bisons. Une zone de reproduction est alors rechercher loin de la Pologne.
Tous les critères recherchés se trouvant à la Margeride en France, un premier lot fut lâché en 1991 puis un second en 1992. L’acclimatation est une réussite !
Nous essayons de prendre des photos dès que nous croisons un spécimen mais l’attelage bouge beaucoup trop pour que les photos soient nettes, alors nous prenons nos portables et nous faisons ce que l’on peut ! La promenade dure 1h30 à peu près.
Nous sommes invités à aller voir le Musée pour clore cette après-midi originale.
&&&
Après avoir quitté les lieux, nous nous rendons à Grandrieu (48), sur l’Aire (clic) ultra neuve en contrebas du village, mais qui n’est pas équipée en électricité. Nous serons les seuls ce soir là à profiter de l’endroit.
À suivre…
Claire-Cerise
[PS : En hiver, la réserve des bisons d’Europe de Sainte-Eulalie se transforme totalement. Les paysages boisés verdoyants lozériens laissent place à la neige. Montez pour une balade en traîneau et ouvrez grand vos yeux pendant 50mn !]