... suite et fin
Souvenirs d’enfance…. qui sentent bon la noisette !
Dans l’Eure en Normandie
A gauche, un grillage délimitait la propriété, et, de l’autre côté… l’église du village, tournait vers nous son porche d’entrée au dessus duquel, le clocher, surmonté d’une majestueuse girouette en forme de coq, pointu et tout en ardoise, s’élevait vers le ciel doucement.
(La maison de mes grands-parents à droite, puis celle du cordonnier, et enfin l'église)
Ensuite venait le potager… à sa droite, le long des groseilliers, Papy avait aménagé un terrain de pétanque !
Combien de parties se sont déroulées là… en famille !
Combien de fois, avons-nous chevauché en cet endroit nos chevaux imaginaires de cow-boys et d’indiens !
Après le potager, domaine privé de mon grand-père, le jardin se terminait par un lopin d’herbes folles où se trouvaient à gauche, le portique en bois indispensable à nos jeux,
deux noisetiers qui trônaient de chaque côté, les framboises délectables et… l’endroit où Mamie venait étendre les grands draps blancs et lourds pour qu’ils sèchent.
Nous jouions à celle qui monterait le plus haut avec la balançoire ! Et nous nous amusions ainsi, à regarder ce qui se passait de l’autre côté des haies !
D’un côté, à la suite de l’église : le potager du cordonnier et, dans le prolongement, une grande propriété. De l’autre côté : deux grands champs.
Le calme était maître des lieux…
Seuls, le bourdonnement des bourdons
venaient troubler gentiment celui-ci accompagné des gazouillis des petits oiseaux.
Les hirondelles arrivaient en masse au printemps.
Elles s’installaient sous le préau qui donnait sur la cour et par lequel on pouvait sortir sur la rue…. C’est là que Papy coupait les bûches de bois avec sa lourde hache.
Chaque année de nombreux nids se construisaient sur les poutres … Que de petits n’avons-nous pas admiré, écouté, surveillé…
Nos jeux de petites filles dans cette cour allaient de l’élastique au jeu de balles, à chat perché, à la marelle et au jeu de la marchande !
Mamie nous donnait la mousse rendue par ses confitures pour remplir nos petits pots que nous vendions à des clients imaginaires !
Nous y faisions aussi nos devoirs de vacances, du coloriage et le courrier à nos parents pendant les grandes vacances, avant qu’ils ne puissent à leur tour s’échapper de la Capitale pour d’autres horizons, avec nous…
La table du jardin et son parasol étaient alors dressés et nos grands-parents venaient souvent nous rejoindre dans cet espace calme et à l’abri de tout regard…
Des murs très hauts couraient tout autour de cette cour.
Seul intrus, le clocher de l’église qui s’élançait au dessus des toits et qui nous permettait, de cet endroit, de connaître la direction du vent grâce à sa girouette.
Comme j’aimerais retrouver un beau coq comme celui-ci dans une brocante !
Dans l’arrière-cuisine se trouvait le cellier de mon grand-père… que de trésors y trônaient-là !
Tout ce que Papy récoltait du jardin y était exposé…
je me souviens des pots de cornichons, de haricots, de petits pois en quantité !
La vieille et grande cuisinière à bois trônait encore dans la cuisine,
elle était la pièce maitresse de ces quelques mètres carrés !
Ensuite… un grand et haut placard recevait la vaisselle traditionnelle.
Puis une toute petite porte, très basse, s’ouvrait sur un petit espace logé sous l’escalier menant à l’étage. Dans cet espace, une vieille Singer trônait également… vieille machine à coudre à pédalier tout en fer forgé et sur laquelle Mamie passait beaucoup de son temps, penchée sur toutes sortes d’ouvrages ! Combien de vêtements pour nous et pour nos poupées n’a-t-elle pas confectionné dans ce petit réduit !
Ainsi était la maison et le jardin de mes grands-parents en Normandie, refuge de nos vacances et de nos années d’insouciances, précédant le départ de toute la famille pour…
La Bretagne !
Mais ça… c’est une autre histoire !
Claire-Cerise
FIN
(Certaines photos ont été trouvées sur Internet...)