Suite Art.938 -
En ce mercredi 1er septembre 2021, et après une bonne nuit sur l’Aire de Dienne (clic), nous montons en CCar par un ciel estival jusqu’au col du Pas de Peyrol (1588m), plus haut col routier du Massif Central (3 axes) au pied du Puy Mary (clic).
La petite route est étroite et sinueuse et le panorama est splendide mais, bien sûr, le vertige me prend. C’est une habitude à chaque fois que nous allons vers les hauteurs.
Heureusement, le parcours n’est pas trop long (12km40) et nous nous garons dans le parking très pentu qui se trouve de chaque côté de la route, en contrebas de la station*.
La place n’est pas grande mais le Baluchon non plus et nous le laissons ainsi, sacrément penché, pour aller voir où se trouve l’entrée du chemin accédant au Puy Mary à pied. Dès que nous l’apercevons, notre espoir de le suivre s’estompe d’un coup !
Non seulement il est long et pentu, et pour JF c’est hors de question, mais il est vertigineux, et pour moi c’est râpé ! Force est de reconnaître que dans l’état actuel des choses, nous ne pouvons pas nous élancer sur ce chemin !
Après avoir pris les photos souvenirs qu’il faut faire dans pareil lieu, visité l’Office du Tourisme et regardé pendant un moment les gens alertes monter vers le Puy Mary en ½ h jusqu’à une table d’orientation, nous redescendons vers notre Baluchon toujours penché et nous nous installons dans la dînette car il nous faut attendre que la route à horaires pour les camping-cars soit réouverte pour repartir dans l’autre sens.
Pour passer le temps, nous dégustons une tranche de pain de campagne agrémentée d’un bon morceau de bleu d’Auvergne, le tout accompagné d’un bon verre de vin rouge ! Cela nous fera oublier notre déception de ne pas avoir été jusqu’à notre but du jour !
À l’heure dite, je descends du CCar pour aider JF à sortir du parking et puis nous allons un peu plus loin pour opérer un demi-tour au bas du parking. Je descends de nouveau pour guider JF et là, alors qu’il manœuvre, un énorme jet d’eau sort de je ne sais d’où au niveau de la roue arrière ! À chaque secousse, un jet sort de plus belle ! Je fais de grands signes à JF qui s’arrête, descend, et ne peut que constater la belle trace laissée sur la chaussée et pourtant… il a beau regarder partout sous le Baluchon, il ne voit rien d’anormal ! Sur le parking un autre CCar est garé, son propriétaire en descend et nous parle de « trop plein », mais notre cuve étant presque vide, cette solution ne nous parait pas crédible. Dépités, nous reprenons la route. Cette fois, je reste à l’arrière et prends des photos à travers la vitre de la dînette pendant toute la descente.
Revenus à notre campement de Dienne (clic) et après avoir fait le tour de la tuyauterie du Baluchon, en inspectant les moindres recoins en bonne et due forme et ne trouvant toujours aucune trace de cassure, de fêlure ou même de disjonction, nous ne pourrons qu’admettre que notre voisin avait raison. Le Baluchon ayant eu une position exceptionnellement penchée durant la manœuvre, la cuve d’eau propre, même à moitié vide, a visiblement débordé ! L’expérience d’un plus ancien a fait ses preuves ce jour-là ! Malgré nos 12 ans de Baluchonnage, on a eu l’air de bleus ! Heureusement, d’avoir pu monter au moins jusqu’au Col du Pas de Peyrol (clic) en CCar en ce début d’automne et sous ce ciel magnifique, relativise notre mésaventure. Après le déjeuner nous procédons aux vidanges et au plein d’eau qui confirme qu’aucune fuite ne persiste. Rassurés, nous partons à pied au village, jusqu’ à son épicerie/bar qui nous permet de ne pas revenir bredouilles au campement, mais à quel prix, je n’ose vous le dire ! La même bouteille de vin chez le producteur vaut 2 fois et demie moins cher !
Toutefois, le pain du petit déjeuner étant maintenant assuré et la bouteille de vin du dîner également, nous mettrons l’anecdote de côté et passerons une soirée tout aussi agréable que la précédente ! À suivre…
* « Chaque hiver, la neige forme des congères importantes particulièrement sur le versant nord du puy Mary. En raison de ces conditions climatiques difficiles, le col est fermé généralement des premières neiges de novembre jusqu'au au début du mois de mai. »
Claire-Cerise