Ce jour là, alors que nous reprenions la route pour découvrir d’autres endroits, nous sommes surpris par un brouillard à couper au couteau, comme celui qu’il nous arrive d’avoir dans le Finistère. Tout était rassemblé pour nous faire penser à notre département breton… la brume était là mais aussi les fougères en quantité, ainsi que le vert presque fluo de la végétation habituée à boire tant qu’elle peut cette manne humide venue du ciel. Il a fallu se pincer pour se persuader que nous étions en Pays-Basque ! Il est vrai que nous avons croisé des basques nous avouant que leur climat était le même que le nôtre… avec quelques degrés de plus quand-même, ce qui fait toute la différence ! Avec la Normandie, cela fait donc trois régions solidaires, prêtes à revendiquer leur climat commun. Nous voilà beaux ! Nous qui étions à la recherche d’une certaine stabilité météorologique positive prévoyant plutôt ensoleillement et chaleur tout au long de notre virée ! Même si nous avons eu de belles journées depuis notre départ, la stabilité n’a pas été des plus flagrante jusque là...
Ce jour-là donc, nous avançons à roues feutrées, histoire de ne pas commettre d’impair en mordant le bas côté ou en franchissant la ligne blanche ! JF a allumé les feux de circonstance et les voitures arrivant d’en face, surgissant à la dernière minute, ont heureusement fait de même. Le brouillard est épais mais les photos ne le rendent pas vraiment.
Le déjeuner se rapprochant, les estomacs réclamant et la brume se dissipant, nous décidons de dénicher un coin sympathique pour déjeuner. C’est dans un petit hameau que nous le trouverons. Nous déjeunerons au pied de sa petite église, non sans en avoir fait le tour, dehors comme dedans ! Une petite curiosité quant à son aspect extérieur, et une belle surprise pour son intérieur entièrement rénové. Je terminerai cet article après avoir fait quelques recherches pour en savoir un peu plus sur son histoire personnelle, exception faite à ma règle de conduite qui veut que je n’en fasse aucune lors de nos virées. Mais il faut bien que je compense les moments d’inertie lorsque nos arrêts du soir ne nous offre pas de connexion à la Toile ! J’en profite pour écrire mes textes et, lorsque la connexion est possible, je n’ai plus qu’à glaner quelques renseignements intéressants ou quelques anecdotes passionnantes !
En attendant ceux-ci, je vous plante le décor…
Nous sommes à Libarrenx, petit village basque qui possède, hormis cette église et quelques maisons autour, un château que nous ne voyons pas mais dont l’entrée est là, donnant sur cette place minuscule que traverseront, le temps de notre déjeuner, deux dames bavardant dans un sens et un jeune homme faisant son jogging dans l’autre sens, de la musique entraînante collée à ses oreilles. Rien de bien transcendant donc… Notre Baluchon est accolé à un mur derrière lequel une maison de maître trône au milieu de son jardin et dont on ne voit pas grand-chose, le tout étant caché par un grand arbre aux branches feuillues qui nous coupent de cet univers.
Après le déjeuner… la vaisselle ! Un rituel que nous ne faisons qu’en CCar, le lave vaisselle prenant bien sûr le relais une fois à la maison. C’est donc un moment important dans le Baluchon, qui marque notre journée par deux fois et qui veut que cela soit moi qui lave et JF qui essuie ! C’est aussi le moment au cours duquel nous commentons l’actualité émanant de notre autoradio et qui se diffuse de la cabine à l’arrière du Baluchon par des hauts parleurs bien placés au dessus de la dînette, comme l’on dit dans le jargon camping-cariste pour désigner le coin repas. Après la dînette et le coin cuisine séparés par l’allée centrale, vient la chambre dont les petits rideaux jaunes donnent une lumière tamisée et intimiste en journée sur l’arrière du CCar, à côté de la salle d’eau, de la penderie et du placard à chaussures ! Au dessus et autour du lit, plusieurs petits placards de rangement se partagent nos vêtements, linge de toilettes, livres et DVD et le fer à repasser… très important le fer à repasser ! Je ne supporte pas les vêtements et le linge froissés ! Ceci dit pour que vous ayez une idée plus précise de cet espace réduit où nous vivons depuis 1 mois et pour 1 mois et demie encore... avec joie !
Voici donc maintenant ce que j’ai trouvé sur l’historique de cette petite église de Libarrenx (clic). L’église Saint Jean-Baptiste a été construite entre les XVIème et XVIIIème siècles. Son clocher mur est trinitaire, c'est-à-dire qu’il est surmonté de 3 petites pointes qui représentent le mystère de la Sainte Trinité.
À l’intérieur se trouve un beau retable en bois sculpté peint et doré.
Comme beaucoup d’églises du Pays-Basque, la tribune est en bois et aménagée en hauteur, avec des rangées superposées comme dans un amphi. Pour la petite anecdote, ce sont les hommes qui y montaient, les femmes restaient dans la nef. Certains devaient être bien distraits de là-haut ! Lorsque l’église n’avait pas de tribune, les hommes allaient à droite et les femmes à gauche.
Après cette halte-repas, nous reprendrons notre route jalonnée de jolies merveilles qui feront le sujet d’autres articles…
Et mardi 19 juillet…
Un lac oui, mais lequel ?
Claire-Cerise