Suite Art.633
Et voici la version d'Alain (clic).. (vous pouvez consulter sans problème maintenant)
Le lendemain, 6 octobre, nous faisons grasse matinée... enfin, pas tous. CC est déjà dehors, l'APN à la main, prête à capter les lueurs du jour levant.
Même les araignées ne lui font pas peur ce matin, et de les prendre en photos l'amuse plutôt !
De petites perles de rosée s'agrippent aux toiles.. c'est joli, on dirait de la dentelle ou un diadème de perles et de diamants.
Et puis, la matinée passe doucement et nous irons voir la petite Chapelle de Santa Cruz de plus près...
Chic, elle est ouverte... nous sommes dimanche et il y a une messe qui se prépare... nous prenons place tout au fond.
(photo Alain)
Tout sera dit en espagnol et expédié en une demi-heure !
(photo Alain)
Je ne sais pas comment les espagnols font pour parler aussi vite ! Il faut dire qu'ils ont plus de vocabulaire que nous pour exprimer la même chose.. mais comme ils n'ont pas plus de temps.. ils se dépêchent ! Hi hi !
(photo Alain)
Heureusement que les gestes sont les mêmes, nous suivons à peu près. En bas, il n'y a que des femmes, les hommes sont en haut ! La messe est finie et nous ressortons en faisant le tour de l'église..
les cimetières espagnols ne ressemblent en aucun cas aux nôtres. Ils ne prennent pas de place au sol mais sont à la verticale et s'élancent vers le ciel !
Il est temps de partir, pour aller sous d'autres cieux... et c'est ce que nous ferons dès le déjeuner terminé. Nous filons à La Corogne, Capitale de la Galice... La ville est énorme et impressionnante, avec son architecture toute contemporaine..
La mer lèche la falaise, toute proche.La Corogne est une ville visiblement jeune et dynamique. Il doit faire bon y vivre..
Mais avant de nous avancer davantage, nous irons sur [l'Aire de services pour CC] face à la mer, pour les vidanges et le plein d'eau. C'est sur cette Aire que nous viendrons prendre place, le soir même.
Les choses faites, nous allons nous garer sur le parking de L'Aquarium de La Corogne et nous partons à pieds jusqu'à la Pointe du Phare romain qui domine à la fois l'Océan et la ville.
La Tour d'Hercule, comme on l'appelle aussi, est le plus important Phare romain au monde, qui continue à fonctionner. Il est logiquement, le monument le plus connu de la ville.
Construit au II ème siècle, tout ce qui rappelle le phare d'origine se trouve à l'intérieur.
Depuis, il a subi de grands changements dans sa construction tout autour.
Nous prenons la grande avenue qui mène au Phare. Une avenue où l'ancien tramway de La Corogne a trouvé une nouvelle fonction pour promener les touristes sur les 13 kilomètres entourant la ville.
Ces lampadaires sont originaux, de forme moderne ils ont chacun des émaux incrustés dans leurs piliers. Curieux comme idée !
Nous pénétrons dans le parc qui entoure le phare et nous nous dirigeons vers lui.
Il faut monter bien sûr, et la chose n'est pas si aisée, mais la récompense est en haut !
Après avoir flané, nous redescendons car une curiosité nous attend en ville.
Nous laissons Le Baluchon sur son parking et montons tous à bord de la Tortue, dans l'espoir de se garer plus facilement.
Peine perdue, Alain sera obligé de nous laisser aller, pendant qu'il restera en double file... Nous marchons vite pour ne pas le laisser attendre trop longtemps et, après avoir joué des coudes au milieu d'une foule compacte, nous arrivons à l'endroit recherché. Nous sommes sur la grande Place Mayor, où se trouve la mairie de La Corogne.
Face à la mairie, une statue trône ! Elle représente une jeune femme brandissant une lance avec un air déterminé. Mais qui est-elle et pourquoi Alain a insisté pour que C-C la prenne en photo pour le Blog ? Parce qu'elle se nommeMaria Pita et qu'elle est surnommée la "Jeanne d'Arc de la Galice"! Pourquoi ? Je vais vous conter son Histoire..
Cette héroïne est née avant 1560 et est décédée en 1643. Née à La Corogne, elle sauva sa ville en 1589, alors que celle-ci était assaillie par les troupes anglaises du Corsaire Francis Drake. Comment ? Eh bien, au terme d'une fameuse bataille, elle redonna le courage aux habitants de la cité en tuant d'une pique, le porte-drapeau de l'adversaire et en s'emparant de son fanion, alors qu'il venait de tuer son mari, Sébastian. Une héroïne ? Certes, mais la comparaison avec notre Jeanne d'Arc s'arrête là.
Elle fut sacrée Héroïne de La Corogne, obtint une rente à vie du Roi Philippe II d'Espagne et se maria 4 fois ! Elle ne pu se marier une cinquième fois, à cause d'une clause dans le testament de son 4ème mari, qui lui laissait une importante fortune sous condition de ne plus se remarier. Hi hi, malin celui-là !
Elle mourut à 89 ans, ce qui était une performance à l'époque !
Qui était-elle vraiment ? Une femme au caractère volontaire et intransigeant. Comment est-elle perçue depuis par les espagnols ? Comme le symbole des idées féministes ! Et voilà donc l'histoire de Maria Pita, née Maria Mayor Fernandez de la Camara Pita... ouf... c'est long ! Surnommée la Jeanne d'Arc de La Corogne, mais qui n'a de Jeanne d'Arc qu'une certaine bravoure mais une bravoure certaine !
Et vendredi...
Quand le fil devient dentelle...
Claire-Cerise