Suite Art.500
Après notre nuit orageuse à St Denis-du-Maine, nous quittons ce joli village définitivement et prenons la direction de Parné-sur-Roc, petite citée de caractère qui domine la rivière "L'Ouette". Nous sommes à 14 km de St Denis et à 12 km de Laval ! Le temps est à l'orage et des trombes d'eau tombent sur le village. Pas question de visiter sous la pluie... nous nous installons donc sur un grand parking vide à l'entrée du village, et nous déjeunons ainsi à l'abri, dans notre Baluchon en attendant l'éclaircie !
Et... l'éclaircie arrive, juste au moment où nous finissons de ranger le CC, que nous allons garer sur la minuscule place de la mairie et de l'église.
Nous pénétrons dans celle-ci...
...à l'intérieur, des fresques du XVIème et début du XVIIème siècle...
Un bel escalier rustique
Une curieuse et magnifique chaire
...à l'extérieur, un clocher-pan roman, unique en Mayenne.
Et puis, nous ressortons et nous nous enfilons dans les jolies ruelles fleuries, appelées "roquets" ici...
... et dans lesquelles nous admirons au fur et à mesure de notre marche, de bien jolies et remarquables maisons qui, autrefois, étaient bien souvent des hôtelleries.
Construites entre le XVème et début XVIème, au lendemain de la guerre de 100 ans, ces maisons médiévales à étage, sont desservies par une tour d'escalier au centre de la façade.
La maison Frippier, construite en 1868, est l'exemple d'un style qui a fleuri à Parné.
Voici maintenant la maison de la Croix blanche, du XVème.
Construite en 1460, cette maison à étage et à pans de bois fut agrandie, côté jardin, et dotée d'une tourelle d'escalier. Elle deviendra Hôtellerie au XVIIème siècle et, de 1740 à 1860, sera habitée par des tisserands.
Nous retournons chercher Le Baluchon pour pousser un peu plus loin, car à l'entrée du village se trouvent d'anciens fours à chaux !
Pour la Communauté "Vieux métiers" d'Eléonor
Ces fours à chaux sont impressionnants !
En activité de 1818 à 1936, ils donnèrent la chaux nécessaire à la fertilisatoin des champs, en cuisant le calcaire carbonifère qui était exploité dans la carrière voisine. L'ensemble est composé de 2 fours-tourelle, ayant à la base 3 ouvertures servant au défournement... ainsi que des fours-falaises à une seule ouverture. Les fours étaient chargés par le sommet, le "gueulard", en alternant pierres et charbons apportés par des wagonnets, tractés à partir de 1893 par une machine à vapeur.
JF et C-C se sentent bien petits au pied de ces grandes tours et murs de pierre sur lesquels viennent s'adosser les maisons ouvrières.
A partir de 1871, certains ouvriers logèrent dans cette série de 6 maisons dont la façade est décorée de rosaces en terre cuite.
En 1895, 50 ouvriers s'activaient sur ce site chaufournier.
Nous sommes subjugués par cet endroit au passé actif, qui montre ses vestiges avec fierté !
Et puis, nous reprendrons la route, non sans avoir traversé l'adorable pont de pierres du Moyen-Âge, fleuri à souhait !
Et mardi...
Un palindrôme... une ville ?
Claire-Cerise