Suite Art.359
Cet après-midi du 17 avril, sur le nouveau pont de Térénez, fut bien sûr marqué par quelques manifestations en tout genre… Il y avait des clowns filmés par une chaine de télévision, et qui se donnaient en spectacle au pied de ces haubans remarquables.
Dans ses formes et ses techniques, le pont de Térénez est un ouvrage d’art exceptionnel… avec sa travée courbe haubanée de 285m sans la moindre pile de soutien, il bat un record mondial !
Prouesse technologique et profil aérien et flottant, il est le fruit de la collaboration entre l’architecte Bernard Lavigne (à l’origine du « dessin » du nouveau pont) et l’ingénieur Michel Virlojeux (concepteur du viaduc de Millau). Quant à son financement, sa construction aura coûté 41 millions d’€uros au Département du Finistère.
Après les clowns viendra le bagad « Kevrenn An Arvorig » qui, tout en jouant, vont arpenter le pont sur ses 515 mètres de long… Nous aurons fait quant à nous la boucle passants par les 2 ponts : 15 mn de marche environs pour un peu plus d’un km, ce n’est pas la mer à boire et nous ferons 2 tours.
Lors de notre passage entre les 2 ponts nous croisons la fanfare farfelue « Fanfarnaüm » tout de rouge et de noir vêtue ! Une note humoristique dans cette ambiance euphorique !
L’ancien pont de Térénez qui avait été inauguré en 1925 (le plus long pont suspendu d’Europe à l’époque) et reconstruit après la guerre en 1952, a une longueur de 350 mètres et s’appuie sur 2 piles de 68 mètres de haut.
C’est en 1992 que le diagnostic est établi : le pont est rongé par le « cancer du béton »… phénomène dû à une incompatibilité entre le ciment et le sable utilisés pour la fabrication du béton et qui entraine des gonflements et donc des fissures.
Et si vous voulez savoir ce qu’il va devenir : l’ancien pont va être déconstruit en 2013 et des espaces vont être aménagés : un belvédère, des sentiers piétonniers et cavaliers, des aires d’arrêt et des pistes cyclables. Et au fond de la rivière, qu’est-ce qui va être enterrée ? La ligne à haute tension qui traverse l’Aulne actuellement !
A partir de l’ancien pont, nous admirons le nouveau dont la construction a duré 4 ans !
400 000 heures de travail et 20 à 100 personnes sur le chantier. Après les fondations, c’est par le pylône rive gauche, côté Crozon, que les travaux commencent.
Au niveau de l’autre pylône, côté Le Faou, la qualité du sol étant mauvaise, des fondations très profondes ont été réalisées.
Le 26 mars, huit camions de 32 tonnes circulent sur le pont pour tester l’infrastructure en réel !
De chaque côté du pont, 36 paires de haubans ont été accrochés au fur et à mesure de l’avancée du tablier, ce qui nous fait 142 haubans, plus les deux câbles porteurs parallèles qui parcourent toute la longueur du pont. 144 haubans en tout qui rendent le pont si majestueux !
La hauteur des pylônes ? 99 mètres. Ils sont creux et une échelle permet à l’intérieur de grimper jusqu’au sommet. D’ailleurs… de la haut on mitraille aussi !!
Nous voici au niveau de 7 camions anciens, garés sur l’ancien pont, les uns derrière les autres. C’est sympa ! Il y en a un qui me fait penser à « La grande vadrouille », pas vous ?
Et voici maintenant « les loups de mer » de Plougonvelin qui interprètent des chants de marins bien sûr !
Le seul groupe que nous n’auront pas vu, car leur prestation de danses bretonnes avait lieu le matin, est le Cercle folklorique du Faou : « Bro Ar Ster ». Nous ne verrons pas non plus pour la même raison, le passage du Vélo Sport de la presqu’île, ni celui des randonneurs pédestres du Tro ar Vro et du club des Bruyères, ni le passage de 50 motos du Club du Bout du Monde… seulement 2 spécimens retardataires…
... et nous manquerons aussi le passage des chevaux du Centre équestre du Cranou… nous croiserons seulement cette élégante charrette et ses 2 chevaux sympathiques !
Et pour la petite histoire, il y a sur le site de Térénez, « plusieurs espèces rares en faune et en flore dont : l’escargot de Quimper, le saumon atlantique et l’alose qui remontent l’Aulne lors de leurs migrations… Les rives abritent des associations végétales rares, typiques des zones saumâtres ».
Voilà donc notre tour du pont réalisé, avec ses réjouissances du jour et ses explications techniques…
Et demain… fin du reportage avec de belles vieilles !
Claire-Cerise
Entreprise chargée de l’ouvrage :
Groupe Vinci Construction (Leader en France et major mondial de la construction).
Et si vous avez envie d’en savoir plus sur le chantier du pont de Térénez, vous pouvez visionnez un film de 2’56 sur le site :http://www.bookbeo.com/terenez