• peche018

     

    Suite de l’art. 291

    Après les portes… les rues !

    (Les chiffres entre parenthèses situent le lieu sur le plan ci-dessous)

    Daoulas

    Et me voici, l’APN à la main, à déambuler dans les rues de Daoulas. Il me faudra revenir, car je n’ai fait ce jour-là que la partie Nord du bourg…

    Ce qui a fait toute la réputation de Daoulas est bien sûr son abbaye qui est actuellement encore, le centre d’intérêt du village. C’est donc vers elle que mes pas vont se diriger…

    Je gare la voiture sur le petit parking (9) aménagé sur les lieux d’une ancienne conserverie dont une cheminée en brique rouge, courte mais massive, est encore visible. Dommage, des ouvriers sont là aujourd’hui et je ne pourrai pas la prendre en photo.

    Je vous disais hier que Daoulas signifiait en breton : Daou = deux ; glas ou las = rivière

    En effet, à Daoulas coulent deux rivières : La Mignonne et Le Lezuzan, deux ruisseaux qui confluent au centre du bourg. Du coup, méandres, ponts et canaux donnent à ce dernier un caractère exceptionnel.

    Je franchis un premier pont qui passe au dessus de La Mignonne… et je monte vers le haut du village en passant devant la fontaine St Nicolas (8). Autrefois se trouvait en ce lieu une chapelle ainsi qu’un château dont les derniers vestiges ont disparus. Après la destruction de la chapelle, la statue est récupérée et placée dans cette niche construite au XIXème à l’emplacement d’une ancienne fontaine.

    Daoulas (3)

    Et me voici dans la partie la plus ancienne de Daoulas (ancien village de tisserands nombreux dans la région).

    Je vous disais aussi hier que Daoulas signifiait en breton : Daou = double ; Laz = meurtre.

    Voici l’histoire :

    En ces temps (510), le seigneur du Faou, furieux de la conversion de ses proches au christianisme, tue deux moines Tadec et Judulus. Saint Jaoua, moine rescapé du meurtre, convertit le puissant seigneur qui, pour expier son double crime, va financer la construction du monastère primitif « Mouster Daou-las » (Monastère des deux meurtres). Saint Jaoua est donc le fondateur de cette première abbaye qui sera reprise en 1101 par l’ordre de St Augustin puis détruite par les pirates normands au Xème siècle.

    Je continue l’ascension par la « rue de l’église » bordée de belles demeures de pierre datant des XVème et XVIème siècles (7)…

    Daoulas (6)Daoulas (7)Daoulas (11)

    Daoulas (10)

    C’est le cas de la maison aux deux gargouilles appelée « la maison de Jérusalem » édifiée par les Hospitaliers de St Jean de Jérusalem (XIIème).

    Daoulas (4)

    Daoulas (5)

    Je suis sur les hauteurs de Daoulas où se trouvent :

    - La petite chapelle Sainte Anne (5) toute proche de l’enclos paroissial, qui servait d’ « hospice » aux pèlerins du « Tro Breizh », de St Jacques de Compostelle ou de Rocamadour.

    Daoulas (15)Daoulas (16)

    Sa porte, datée de 1667 et ornée de statues, n’oppose aucune résistance à ma poussée et pour cause, elle est ouverte.

    Daoulas (14)

    Le maître autel (XVIIème) est surmonté d’un retable dédié à Ste Anne, à la Vierge et à l’enfant Jésus.

    Daoulas (22)

    La Poutre de Gloire porte une crucifixion du XVIème siècle.

    Daoulas (23)

    Je ressors de la chapelle et monte vers l’abbatiale où ossuaire,  porche et abbaye se côtoient.

    Daoulas (26)

    Après la destruction de l’abbaye primitive par les normands, une nouvelle abbaye est fondée entre 1167 et 1173 par le Vicomte du Léon (région Nord du Finistère) en faveur des Chanoines Réguliers de St Augustin.

    L’abbatiale (3) est d’une grande sobriété qui surprend dès le seuil. Son portail ouvre sur une longue nef d’époque romane au nord. Les piles sont cruciformes à l’exception des deux premières qui sont rondes.

    Daoulas (28)Daoulas (29)

    Les harmonieuses proportions des voûtes romanes donnent à l’abbatiale une remarquable acoustique appréciée des musiciens.

    Le retable de la Vierge, restauré en 1984, présente au fronton, Dieu le Père encadré par deux anges.

    Daoulas (27)

    Je ressors de l’abbatiale, qui fut cédée aux Jésuites en 1692, et je me dirige vers le magnifique porche gothique (4) construit en 1560 qui fut « sauvé » et transplanté à l’entrée du cimetière.

    Daoulas (20)

    Daoulas (19)

    A côté, l’abbaye, propriété depuis 1984 du Conseil général du Finistère, est devenue en 1986 un Centre culturel conçu comme carrefour des cultures du monde. Son oratoire et sa fontaine aux trois bassins sont visibles dans le parc. Son cloître roman est classé monument historique et son jardin est unique dans l’Ouest de la France. Si vous voulez en savoir plus sur l’organisation des expositions et des horaires d’ouverture, c’est ICI

    Je quitte la place, envahie par les cris des enfants jouant dans la cour de l’Ecole « ND des trois fontaines » qui jouxte l’abbaye, et je redescends vers le bourg.

    Daoulas (31)

    L’endroit surplombe celui-ci ainsi que la rivière de Daoulas où les canards se plaisent à nager à contre-courant.

    Daoulas (33)

    En face, le quai du port reçoit quelques bateaux.

    Daoulas (34)

    Me voici sur le petit pont qui longe l’ancien « Moulin du Pont » (1) qui n’est plus en activité mais qui abrite l’Ecomusée de la Meunerie.

    Daoulas (35)Daoulas (36)

    Et me voilà sur le chemin qui va me ramener jusqu’au parking. La boucle est bouclée et notre petit tour terminé… en attendant de découvrir le Sud du village un autre jour. Mais demain… je vous emmène…

     

    Dans le Finistère sud

    Sur les bords de l’Aven, avec les Cop’ines !

     

    Claire-Cerise

     

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